Les réfugiés du par Maximilien ont des visages, des sentiments, des projets. Derrière le terme « réfugiés » il y a des humains, comme vous et moi… Et si c’était vous ?
Haider, 37 ans, ouvrier. Origine : Irak.
« Dans mon pays, je travaillais dans une petite société d’aménagement intérieur depuis 14 ans. J’effectuais des travaux de finition comme du plafonnage et ce genre de choses. C’était un bon job. Mais les bombardements ont dévasté notre village. Je me suis retrouvé sans travail et sans maison. Ma femme et mes enfants se sont réfugiés chez mes parents. Moi, j’ai décidé de tenter ma chance en Europe. La situation sur place est très difficile. Nous subissions chaque jour les intimidations et les humiliations. Dans ce régime de la terreur, impossible de retrouver un travail sans devoir collaborer avec ceux qui nous humilient. On veut donc venir en Europe pour travailler dans des conditions de respect de nos droits humains. Mais faire le voyage avec la famille, c’est beaucoup trop dangereux. Pour rejoindre la Grèce, j’ai pris un bateau qui partait de Turquie. On a embarqué de nuit et on est parti. Malheureusement, le bateau était en surcharge et il a commencé à prendre l’eau. Il y avait des enfants avec nous, ils hurlaient. Nous étions tous pris au piège, en pleine mer, dans un bateau en train de couler en pleine nuit, sans lumière. C’est un souvenir que je n’oublierai jamais. Heureusement, un bateau de pêcheurs nous a repérés et ils nous ont ramenés sains et saufs sur la côte grecque. Sans eux, nous nous serions tous noyés. »